February 24 2016 0Comment
Montreal accountant

REER ou CELI : Quel investissement a le plus de sens ?

Si vous vous demandez : « Est-ce qu’il est mieux d’investir dans un CELI ou un REER ? », vous n’êtes pas seul ! En général, les personnes à revenus élevés sont mieux servies par un REER, tandis que ceux qui gagnent un revenu de moins de 35 000 $ devraient opter pour un CELI. Mais qu’en est-il des personnes aux revenus modestes, vous demandez ? Jetons-y un coup d’œil.

 

Qu’est-ce qu’un REER ?

Le REER est un véhicule d’épargne fiscal qui vous permet de reporter l’impôt sur les montants contribués à une date ultérieure. Votre avis de cotisation fédéral indique la déduction maximale de la cotisation au REER pour l’année suivante. Si vous n’avez pas contribué le maximum déductible pour l’année vous pouvez reporter le reste a une année ultérieure ou si vous n’avez pas à déduire le montant total de votre contribution dans l’année courante, vous pouvez le réclamer à une année ultérieure. Différents types d’investissements peuvent être placés dans un compte REER, tels que : les CPG, certaines actions, les fonds communs de placement et les obligations. Avant de placer vos investissements dans un REER, vous devez vous assurer qu’ils sont bien des investissements qualifiés pour éviter toute conséquence fiscale négative. Le montant que vous contribuez dans un REER (en plus de tout revenu gagné dans le REER) n’est imposable que lorsque vous retirez les fonds. L’idée principale d’un REER est que vous n’allez utiliser les fonds qu’une fois à la retraite, lorsque vous êtes dans une tranche d’imposition plus basse que celle de vos années au travail. D’autres modalités à garder en tête : a) vous pouvez contribuer au REER de votre conjoint (qui permettra un fractionnement d’impôts dans le future) ; et b) vous pouvez seulement contribuer à votre REER jusqu’au 31 décembre de l’année où vous atteignez 71 ans.
En général, lorsque vous vous retirez de l’argent de vos REER, vous ne récupérez aucun droit de cotisation (voir les exceptions décrites ci-dessous).

 

Qu’est-ce qu’un CELI ?

Introduit en 2009, le CELI vous permet de cotiser jusqu’à 5500 $ par année (à partir de 2016) une fois que vous atteignez l’âge de 18 ans. Comme le REER, le CELI vous permet d’investir dans une panoplie de produits financiers, tels que : les CPG, comptes d’épargnes à intérêt élevé, les actions, les obligations et autres. La grosse différence est que vos cotisations CELI sont considérées comme du revenu après impôt, donc, vous ne recevez pas de déduction fiscale lorsque vous investissez dans un CELI. L’avantage est que le revenu accumulé dans le CELI n’est pas imposable. Par conséquent, vous pouvez retirer n’importe quel montant (y compris le montant initialement versé, puisque vous avez payé l’impôt sur celui-ci avant de contribuer) sans payer d’impôts. Le fractionnement du revenu est également possible avec le CELI. Vous pouvez donner de l’argent à votre conjoint pour contribuer à un CELI et tout revenu gagné ne vous sera pas octroyé. Contrairement au REER, les retraits de votre CELI d’une année peuvent être retournés dans votre CELI dès le 1er Janvier de l’année suivante.

 

Un CELI est plus avantageux :

Si vous êtes actuellement dans une tranche d’imposition basse et que vous allez être dans une tranche d’imposition plus élevée à l’avenir (mais avant la retraite), il est généralement préférable de faire usage de votre CELI d’abord et d’utiliser votre REER lorsque vous atteignez votre tranche d’imposition supérieure (pour que vous puissiez repousser le plus d’impôts possibles). Si vous avez maximisé votre CELI, vous pouvez quand même contribuer à vos REER mais retarder la prise de la déduction jusqu’à ce que vous arriviez à la tranche d’imposition supérieure.
Si vous prévoyez être dans une tranche d’imposition plus élevée à la retraite que durant vos années de travail, les REERs peuvent réduire vos économies d’impôts. Effectivement, pendant votre retraite, la combinaison de vos pensions et vos retraits de vos REERs pourraient vous placer dans une tranche d’imposition plus élevée que lorsque vous étiez au travail. De plus, les retraits de vos REERs peuvent engendrer des récupérations des montants reçus de votre pension de sécurité de vieillesse et d’autres prestations du gouvernement qui sont calculées sur vos revenus.

 

Le REER est de mise :

Si vous touchez un revenu élevé pendant vos années de travail et que vous allez être dans une tranche d’imposition inférieure après votre retraite, les REERs sont un moyen efficace d’économiser sur impôts à court terme, tout en vous construisant un joli pécule (une économie) pour l’avenir.
Si vous prévoyez l’achat de votre première maison ou de poursuivre des études post-secondaires dans avenir proche, le REER vous offre deux stratégies qui peuvent vous fournir une aide financière indispensable. Vous pouvez emprunter sur vos REERs sans conséquences fiscales négatives dans les deux cas suivants : lorsque vous achetez votre première maison via le the Régime d’accession à la propriété (RAP) ou si vous décidez de poursuivre des études post-secondaires à temps plein via le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Les deux exigent que vous remboursez en totalité le montant emprunté sur vos REERs sur une période de 15 ans. Notez bien que ces remboursements ne sont pas déductible d’impôts.

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fdk